Pourquoi la plongée doit être pratiquée lentement à Marseille, au Mexique et partout !


La plupart des nouveaux plongeurs qui ont suivi une formation premier niveau se font dire la même chose lorsqu'ils plongent avec des compagnons plus expérimentés : ralentissez !
La plupart des plongeurs inexpérimentés nagent trop vite et s'agitent trop sous l'eau.

Le résultat immédiat est qu'ils consomment trop d'air (ce qui met fin à la plongée prématurément), qu'ils effraient la faune et la flore et qu'ils manquent probablement beaucoup de sites magnifiques dans leur effort pour couvrir le plus de terrain possible.

Mais il existe une autre raison, plus sérieuse, pour laquelle la plongée doit être pratiquée lentement : elle peut vous épargner la maladie de décompression.

 

Plongée, décompression et rôle de l'effort physique


Nager rapidement sous l'eau est difficile. L'eau est 800 fois plus dense que l'air, si bien qu'essayer de se déplacer, même à une vitesse proche de celle de la marche, serait très éprouvant pour les systèmes respiratoire et musculaire du corps. Ainsi, plus nous nageons vite, plus nous respirons vite et profondément, afin d'aider notre système à fournir de l'oxygène frais à nos cellules qui travaillent dur.

Le problème, c'est qu'il n'y a pas que l'oxygène qui est davantage consommé, mais aussi son cousin moins apprécié, l'azote, qui le suit également. En d'autres termes, plus nous travaillons sous l'eau, plus nos tissus sont exposés à l'azote et en absorbent de grandes quantités.

Cela conduit à un niveau plus élevé de saturation en azote dans nos tissus, qui doit ensuite être libéré lorsque nous faisons surface. Et si l'absorption d'azote est trop importante, le simple fait de suivre les tables de plongée ou les ordinateurs de plongée normaux, ainsi que les vitesses de remontée normales, peut ne pas être suffisant pour permettre le dégazage de nos tissus. Le résultat est un accident de décompression lors d'une plongée qui se situe bien dans les limites normales en termes de profondeur et de durée. Il est donc essentiel de ralentir et de se ménager sous l'eau.

Avant et après la plongée sous-marine


Mais éviter la fatigue sous l'eau n'est pas le seul élément de cette équation. La tension physique avant et après la plongée peut ou non être un facteur contribuant au syndrome de décompression, bien que les détails exacts ne soient pas encore complètement étudiés.

Une série d'études menées par la NASA (dont les astronautes sont confrontés aux mêmes défis que les plongeurs, mais à l'inverse ; lorsqu'ils montent dans l'atmosphère et en sortent, la pression chute rapidement, ce qui les expose aussi au risque de décompression) a montré que l'effort physique, tel que celui provoqué par un exercice vigoureux, peut former des microbulles dans la circulation sanguine, semblables à celles que l'on observe lors de la décompression, lorsque l'on fait surface après une plongée ou que l'on prend l'avion.

Normalement, ces microbulles ne posent pas de problème, car elles sont simplement éliminées par la respiration. Mais si nous ajoutons ces bulles induites par l'exercice à celles provoquées par la plongée, nous pouvons avoir un problème potentiel.

Faire de l'exercice avant de plonger ne semble pas poser de problème, du moins selon les données empiriques.

Mais il existe une probabilité d'accident de décompression pour des plongeurs qui font surface après une plongée alors qu'ils étaient allé courir le matin avant la plongée. Le plus probable est qu'il s'agissait d'une déshydratation, un autre facteur qui peut augmenter le risque d'accident de décompression.

Faire de l'exercice après une plongée est un peu plus compliqué, cependant. Plusieurs études et une bonne partie des rapports d'accidents de plongée font état d'un effort physique après la plongée. En particulier lorsque notre corps est déjà, dans une certaine mesure, exposé aux microbulles de la remontée, cela peut en fait l'exacerber au point de provoquer l'accident de décompression.

Après les plongées profondes


C'est également la raison pour laquelle il est recommandé d'éviter tout effort physique après une plongée profonde, et de laisser les autres faire le gros du travail autour du bateau de plongée. Ce n'est pas seulement de la paresse, c'est une précaution de sécurité (cet argument ne fonctionnera probablement pas avec votre conjoint, cependant).

Naturellement, le problème est plus prononcé après des plongées profondes ou des plongées techniques.

Cependant, d'autres études semblent indiquer que l'exercice pendant le dégazage peut accélérer le processus, ce qui signifie que nous devrions débarrasser notre système de l'azote plus rapidement, ce qui contredit les études mentionnées ci-dessus. Une explication pourrait être que l'exercice physique cause des problèmes de dégazage dans certains tissus, tout en aidant d'autres à dégazer plus rapidement. Dans tous les cas, des recherches supplémentaires sont nécessaires.
Si les scientifiques ne se prononcent pas encore sur l'exercice avant et après la plongée, il est généralement recommandé d'éviter tout exercice intense au moins quelques heures avant la plongée (et de veiller à se réhydrater après l'exercice) et six heures après la plongée.

Alors n'oubliez pas, plongez en toute sécurité et restez calme et détendu, avant, pendant et après la plongée. Le mieux est de suivre une formation sérieuse de plongée sous-marine avec nous à Marseille ou au Mexique et de réviser régulièrement.

Comment faites-vous pour garder le rythme ? Avez-vous des astuces pour garder le rythme ? Laissez vos commentaires ci-dessous !

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